15 mai 2010

LES ESCLAVES OUBLIÉS DE TROMELIN
































Le documentaire
"Les esclaves oubliés de Tromelin" (52') réalisé par Emmanuel Roblin et Thierry Ragobert a été présenté en avant-première au Musée du Quai Branly à Paris, le soir du 7 mai en présence de Madame Marie-Luce Penchard, ministre chargé de l'Outre-Mer et du Préfet administrateur des Taaf, Monsieur Rollon Mouchel-Blaisot. Max Guérout, chef de la mission archéologique qui a mené deux campagnes de fouilles sur l'île Tromelin (en 2006 et 2008) était également présent, ainsi que Madame Françoise Vergès, Présidente du Comité pour la mémoire et l'histoire de l'Esclavage. Une version courte (26') du documentaire "Les Esclaves oubliés de Tromelin" sera diffusée le 21 mai à 20h30 sur France 3 lors de l'émission Thalassa.

Lors des campagnes de fouilles, Max Guérout et son équipe ont mis a jour les vestiges du campement où avaient vécu les 60 esclaves abandonnés sur le minuscule îlot, suite au naufrage de la flûte à bord de laquelle ils étaient transportés clandestinement. A' l'époque, l'île était connue sous le nom de "île des Sables". Le 31 juillet 1761, L'Utile, une flûte de la Compagnie française des Indes orientales qui transportait illégalement vers l'île Maurice une centaine d'esclaves capturés en Madagascar, faisait naufrage sur les récifs de l'îlot (situé à 450 kilomètres des côtes est de Madagascar).Les survivants construisent une embarcation de fortune et appareillent vers Madagascar, en promettant aux esclaves de venir les chercher. La promesse ne fut jamais tenue. Ce n'est qu'en 1776 que le chevalier de Tromelin, commandant de la corvette La Dauphine, récupèra les esclaves survivants: sept femmes et un bébé de huit mois. Les femmes portaient des vêtements "tissés" avec les plumes des oiseaux de l'île. Depuis, l'îlot porte le nom du chevalier de Tromelin.

L'écrivain Irène Frain a raconté cette tragique aventure dans le roman "Les naufragés de l'île Tromelin" (Michel Lafon, 2009). En 2010, Max Guérout retournera à Tromelin pour une nouvelle campagne de fouilles, à laquelle sera associé - dans le cadre d'une un archéologue mauricien. Une exposition itinérante sur les esclaves oubliés est en cours d'organisation pour 2010 et 2011, en collaboration avec les Terres australes et antarctiques françaises (
Taaf) et le GRAN (Groupe de Recherche en Archéologie Navale).

PHOTOS: LUCIA SIMION (la soirée au Musée du Quai Branly).

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