19 juin 2010

SUCCÈS DU BLOC "ALBATROS D'AMSTERDAM"



























































Le bloc "Protection de l'Albatros d'Asterdam", émis par le Service philatélique des Terres australes et antarctiques françaises à l'occasion du Salon du Timbre actuellement en cours au Parc Floral de Paris a obtenu un franc succès parmi les collectionneurs et le public. Dessiné et gravé par Claude Andréotto, le bloc est imprimé en taille-douce/offset.

Sur le stand des Taaf étaient présents les artistes: Claude Andréotto, Claude Perchat, André Lavergne et Elsa Catelin (qui a dessiné et gravé le très beau timbre "Tourmaline", collection Taaf 2010, et plusieurs autres timbres Taaf).


PHOTOS: en haut, le stand Taaf, avec Marc Boukebza et Nancy Berenger; au centre: Elsa Catelin signe des gravures "Tourmaline"; en bas: la boîte aux lettres pleine à craquer de plis qui vont partir au bout du monde à bord du Marion Dufresne, pour retourner en France à Noël.

Photos: Lucia Simion

30 mai 2010

TAAF: DU 12 AU 20 JUIN 2010 VOLEZ AU SALON DU TIMBRE AVEC L'ALBATROS D'AMSTERDAM














































Voici bientôt la Cinquième édition du Salon
"Planète Timbres", qui se tiendra au Parc Floral de Paris. Il ne faut pas manquer, surtout sur le stand des Taaf!

Car à l'occasion de ce Salon du Timbre et de l'Écrit, le Service philatélique des Taaf mettra en vente un bloc "Albatros d'Amsterdam" qui s'annonce absolument superbe (vente à partir du 12 juin). L'auteur du bloc (dessin et gravure) est Claude Andréotto. L'impression est en taille-douce-offset. Daniel Astoul est l'auteur du très beau cachet qui sera utilisé lors de tous les salons 2010, et qui reprends le logo des Taaf: un albatros d'Asterdam. Les images du bloc et du cachet sont publiées sur le site Philatélie des Taaf.

Venez pour préparer vos plis (décorés avec le nouveau bloc) et cachetés avec le cachet albatros; vous pourrez également les poster dans la boîte aux lettres Taaf.

L'albatros d'Amsterdam (Diomedea amsterdamensis, Roux et al 1983) est le plus rare parmi les grands albatros de la Terre, avec l'albatros de Tristan (Diomedea dabbenena), qui se reproduit sur les îles de Gough et Inaccessible. Selon le site de l'IUCN il ne resteraient sur Amsterdam qu'environ 130 individus, dont 18-25 couples (sur la liste rouge de l'IUCN cet albatros est "critically endangered"). Les adultes ont une envergure de 3,2 m; leur poids est d'environ 5-8 kg. Le lieu de reproduction de l'albatros d'Amsterdam se trouve à 600 m d'altitude, perché sur le Plateau des Tourbières, juste au dessus des falaises d'Entrecasteaux. L'auteur des magnifiques photos de l'albatros d'AMS est VINCENT LEGENDRE (elle sont publiées sur Wikipedia).

INFOS PRATIQUES SALON DU TIMBRE ET DE L'ÉCRIT 2010

Dates et Horaires
Du samedi 12 au dimanche 20 juin 2010
Tous les jours de 10h00 à 18h00
Nocturne le vendredi 18 juin jusqu’à 20h00

Adresse
Parc Floral de Paris - Paris 12ème
Hall Pinède - Entrée Pyramide - route de la Pyramide

Accès
Bus 112 : Stade Léo Lagrange
Métro L1 : Château de Vincennes
Navettes gratuites jusqu’au Salon
Vélib’ : station n°12125
Par la route : à 5 min du périphérique
(Porte Dorée, de Vincennes ou de Charenton)
Parkings gratuits

LES TAAF AU SALON PHILATÉLIQUE DE L'ELYSÉE




















































































Le deuxième Salon du club philatélique de l’Elysée s'est tenu au pavillon Gabriel (5 avenue Gabriel, 75008 Paris), du 27 au 29 mai 2010. A' cette occasion, le Service philatélique des Taaf a émis un timbre affichant le pavillon Gabriel, qui a eu un franc succès. Dimensions du timbre: 36 x 48 mm horizontal, impréssion en offset. Tirage: 70.000.Valeur faciale: 0,56 €, avec une oblitération spéciale. Claude Perchat, graphiste et illustratrice, auteur du timbre, était présente sur le stand des Taaf pour des séances de dédicaces. Claude Perchat est également l'auteur du timbre Taaf dédié au docteur Jean Rivolier (collection 2010). Dans l'attente de se retrouver au Salon du Timbre au Parc Floral de Paris (12-20 juin), voici quelques images prises au Salon du Club philatélique de l'Elysée ces derniers jours. Le carnet ÉPARSES était bien là!

Photos: Lucia Simion

15 mai 2010

PROCHAINEMENT SUR THALASSA

Vendredi 21 mai 2010, à 20h35, ne perdez pas l'émission Thalassa. Il y aura deux reportages réalisés lors de la MISSION ÉPARSES en 2009. Le premier est dédié à EUROPA, le deuxième à JUAN DE NOVA. Résumés online sur le site de Thalassa:

EUROPA (résumé Thalassa)

Un reportage de Ramon Gutierrez et Christophe Bazille (durée 15')
Une production France Télévisions-Thalassa

Les îles Eparses, dans le Canal du Mozambique, sont au nombre de quatre : Glorieuses, Juan de Nova, Bassas Da India et Europa, la plus au sud. Des îles sans population civile, sur lesquelles séjournent des détachements militaires et quelques gendarmes.

Dépourvue d’eau douce et cernée par les bancs de requins, l’île d’Europa est un sanctuaire unique et un refuge exceptionnel pour la faune tropicale. C’est là que nous suivons Matthieu le Corre et deux de ses étudiants qui s’intéressent aux oiseaux marins.

Depuis près de 20 ans, Matthieu se passionne pour les dégâts causés par les rats et les chèvres introduits sur ces îles au siècle dernier. Il étudie les 13 espèces d’oiseaux qui se reproduisent ici, et constate les dégâts, en attendant une éventuelle dératisation. L’année dernière, les 14 militaires postés sur Europa ont aidé à collecter des dizaines de tonnes de vieux déchets, évacués pour la première fois vers l’ile de la Réunion. Leur présence protège l’île contre le braconnage, et si demain, comme il se murmure, ils devaient quitter les lieux, la nature pourrait bien en payer le prix fort.

NOTE: Matthieu Le Corre, chercheur du laboratoire d’écologie marine de l’Université de La Réunion, est l’un des cinq lauréats 2009 de la prestigieuse bourse américaine Pew pour la préservation des ressources marines. Son projet vise à étudier les comportements de pêches des oiseaux marins afin de déterminer les points chauds de la biodiversité dans l’océan Indien occidental. (LS)


JUAN DE NOVA (Résumé Thalassa)

Un reportage de Ramon Gutierrez et Christophe Bazille (durée 10')
Une production France Télévisions-Thalassa

Michel L’Hour, l’un des plus célèbres archéologues sous-marins au monde, est de retour dans les Eparses, des îles qu’il rêvait d’explorer depuis plus de 30 ans.

L’escale sera brève et ne durera que 3 jours. Juste assez pour relever les positions de dizaines d’épaves et de vestiges marins. Nous sommes sur l’une des routes maritimes les plus célèbres de l’Histoire, l’une des plus dangereuses aussi et des centaines de naufrages ont eu lieu tout autour de l’ile. Juan de Nova, avec l’atoll de Bassas da India, non loin de là, qui n’apparaît qu’à marée basse et dissimule un immense platier, sont devenues au fil des siècles l’un des cimetières de bateaux les plus inaccessibles au monde… L’un des plus convoités aussi.

Les photos ont étés prises par Lucia Simion lors de la Mission Éparses 2009. En haut: Matthieu Le Corre à Europa, avec un poussin de paille en queue à brins rouges (Phaethon rubricauda). En bas: Michel L'Hour (en haut) et un collaborateur (avec le caisson) observent et mesurent une ancre submergée, près des îlots des Roches Vertes aux Glorieuses (Mission Éparses 2009).

LES ESCLAVES OUBLIÉS DE TROMELIN
































Le documentaire
"Les esclaves oubliés de Tromelin" (52') réalisé par Emmanuel Roblin et Thierry Ragobert a été présenté en avant-première au Musée du Quai Branly à Paris, le soir du 7 mai en présence de Madame Marie-Luce Penchard, ministre chargé de l'Outre-Mer et du Préfet administrateur des Taaf, Monsieur Rollon Mouchel-Blaisot. Max Guérout, chef de la mission archéologique qui a mené deux campagnes de fouilles sur l'île Tromelin (en 2006 et 2008) était également présent, ainsi que Madame Françoise Vergès, Présidente du Comité pour la mémoire et l'histoire de l'Esclavage. Une version courte (26') du documentaire "Les Esclaves oubliés de Tromelin" sera diffusée le 21 mai à 20h30 sur France 3 lors de l'émission Thalassa.

Lors des campagnes de fouilles, Max Guérout et son équipe ont mis a jour les vestiges du campement où avaient vécu les 60 esclaves abandonnés sur le minuscule îlot, suite au naufrage de la flûte à bord de laquelle ils étaient transportés clandestinement. A' l'époque, l'île était connue sous le nom de "île des Sables". Le 31 juillet 1761, L'Utile, une flûte de la Compagnie française des Indes orientales qui transportait illégalement vers l'île Maurice une centaine d'esclaves capturés en Madagascar, faisait naufrage sur les récifs de l'îlot (situé à 450 kilomètres des côtes est de Madagascar).Les survivants construisent une embarcation de fortune et appareillent vers Madagascar, en promettant aux esclaves de venir les chercher. La promesse ne fut jamais tenue. Ce n'est qu'en 1776 que le chevalier de Tromelin, commandant de la corvette La Dauphine, récupèra les esclaves survivants: sept femmes et un bébé de huit mois. Les femmes portaient des vêtements "tissés" avec les plumes des oiseaux de l'île. Depuis, l'îlot porte le nom du chevalier de Tromelin.

L'écrivain Irène Frain a raconté cette tragique aventure dans le roman "Les naufragés de l'île Tromelin" (Michel Lafon, 2009). En 2010, Max Guérout retournera à Tromelin pour une nouvelle campagne de fouilles, à laquelle sera associé - dans le cadre d'une un archéologue mauricien. Une exposition itinérante sur les esclaves oubliés est en cours d'organisation pour 2010 et 2011, en collaboration avec les Terres australes et antarctiques françaises (
Taaf) et le GRAN (Groupe de Recherche en Archéologie Navale).

PHOTOS: LUCIA SIMION (la soirée au Musée du Quai Branly).

14 avr. 2010

AU MARINARIUM DE CONCARNEAU: SYMPOSIUM "LE PLATEAU DE KERGUELEN, SON ÉCOSYSTÈME MARIN ET SES PÊCHERIES"

























Jusqu'au 16 avril, la station marine du Muséum national d'histoire naturelle-Marinarium accueille le premier Symposium sur le Plateau de Kerguelen. Le colloque réunit des scientifiques provenants de France et d'Australie, de Grande Bretagne, de Nouvelle Zélande, d'Allemagne, d'Italie, d'Ucraine, du Canada et d'Afrique du Sud, ainsi que les représentants d'armements français. Le Symposium a été inauguré mercredi 14 avril par le Préfet des Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), Monsieur Rollon Mouchel-Blaisot, et par Monsieur Tom Menadue, Premier Secrétaire de l'Ambassade d'Australie en France. Entre Kerguelen et l'île Heard (appartenant à l'Australie), se trouve en effet une frontière marine franco-australienne.


Extrait du Communiqué de Presse du MNHN: "Le plateau océanique de Kerguelen est le plus vaste plateau de l'océan Austral; il héberge la plus grande réserve naturelle marine française. Réputé pour l’abondance de ses populations d’oiseaux (albatros, manchots, pétrels) et de mammifères marins (otaries, éléphants de mer, dauphins, baleines) et par ses gigantesques champs d’algues brunes géantes,le plateau de Kerguelen focalise l’attention des scientifiques régulièrement au cours de nombreux programmes de recherche. Né d’une initiative franco-australienne, ce premier symposium international consacré au plateau de Kerguelen a pour objectif de faire le point de l’état des connaissances scientifiques sur cette région qui constitue une zone majeure de pêche avec plus d’un million de tonnes de poissons pêchés depuis près de 40 ans. Une meilleure connaissance des écosystèmes marins et de leurs fonctionnements est indispensable à une gestion durable des ressources halieutiques".


Organisé par le Professeur Guy Duhamel du Muséum national d'histoire naturelle de Paris, le colloque a comme partenaires les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf), l'IPEV (Institut Polaire français Paul-Emile Victor), le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), l'Australian Antarctic Division (AAD), l'Agence des Aires Marines Protégées (AAMP), l'Antarctic Climate & Ecosystems (ACE-CRC), le Syndicat des Armements Réunionnais de Palangriers Congélateurs (SARPC) et armateurs australiens, la Région Bretagne.

4 avr. 2010

WORDS AND PICTURES





























Une exposition photo n'est pas une simple série d'images accrochées à un mur. Il y a des images (sélectionnées ad hoc) et des légendes qui complètent l'information apportée par l'image. Words and pictures. Ici, les légendes des 18 photos de l'exposition "Iles Éparses" présentée à la Bibliothèque de la Cité.

COUVERTURE: Perdue en plein milieu de l’Océan indien, 450 km à l’Est des côtes de Madagascar, l’île de Tromelin est entourée d’eaux très profondes. En forme d’amande, elle est un ancien banc récifal, aujourd’hui émergé, qui s’est probablement développé sur un haut fond d’origine volcanique

(2) A' Juan de Nova, une jeune tortue verte (Chelonia mydas) se presse de retourner à la mer après avoir été mesurée, pesée, baguée et photographiée par les équipes de l'Ifremer et de l'Observatoire des tortues marines Kélonia, situé à la Réunion.

EUROPA: LÉGENDES DES PHOTOS


LÉGENDES DES PHOTOS DE L'ILE D'EUROPA
(De gauche à droite et de haut en bas)

(1) Sur l’île d’Europa se reproduisent deux espèces de frégates : les frégates du Pacifique (Fregata minor) et les frégates ariel (Fregata ariel). Sur cette image, deux mâles de frégate du Pacifique. Les frégates qui s’alimentent d’ordinaire en haute mer, peuvent également survoler les plages à la recherche des éclosions des petites tortues dont elles raffolent

(2) Une piste sur la côte nord d’Europa : elle conduit au camp militaire en longeant une ancienne plantation de sisal (Agave sisalana) et de chocas vert (Furcraea foetida), abandonnée depuis longtemps. Le long de la piste se trouve également un petit cimetière et une colonie de paille en queue.

(3) Parmi les îles Éparses, Europa est la seule à abriter une mangrove, des arbres à fleurs (palétuviers, ) parfaitement adaptés pour vivre avec les pieds dans l’eau, dans un milieu saumâtre. Dans les régions tropicales, les mangroves forment des écosystèmes avec une biodiversité importante. A Europa, la mangrove est une zone de nourricerie et de protection pour de nombreuses espèces de poissons ainsi que pour deux espèces de tortues marines : les tortues vertes (Chelonia mydas) et imbriquées (Eretmochelys imbricata).

(4) Hissé au sommet du mât au camp militaire d’Europa, le drapeau tricolore représente la souveraineté de la France sur les îles Éparses ; le drapeau des Taaf symbolise leur appartenance aux Terres australes et antarctiques françaises.

JUAN DE NOVA: LÉGENDES DES PHOTOS

LÉGENDES DES PHOTOS DE JUAN DE NOVA
(De gauche à droite et de haut en bas)

(1) A Juan de Nova, une tortue imbriquée femelle (Eretmochelys imbricata) se presse de retourner à la mer après avoir été baguée, mesurée, pesée et photographiée par des scientifiques de l’Ifremer et de l’Observatoire des tortues marines Kélonia (situé à la Réunion).
Chaque année, plusieurs centaines de femelles reviennent pondre à Juan de Nova : 50% sont des tortues imbriquées.

(2) A marée basse, des bancs de sable corallien émergent des eaux turquoises de Juan de Nova, au large de la pointe est. Sur l’île on aperçoit la piste d’atterrissage des avions militaires qui font la navette entre la Réunion ou Mayotte et les îles Éparses.

(3) Le filao (Casuarina equisetifolia) est l’arbre le plus répandu à Juan de Nova. Son branchage forme une ombre douce et frémissante sous le souffle des alizés.

(4) Le crevettier Kwang Myong s’est échoué sur la plage de Juan de Nova lors d’une tempête, au début des années 1970. Depuis, l’épave rouillée gît sous les filaos : c'est le refuge de milliers de bernard l’hermite.

GLORIEUSES: LÉGENDES DES PHOTOS


LÉGENDES DES PHOTOS DES GLORIEUSES
(De gauche à droite et de haut en bas)


(1) Île du Lys (Glorieuses): le Noddi brun (Anous stolidus) est une des 11 espèces d’oiseaux marins nichant dans les îles Éparses. 3 millions de sternes fuligineuses nichent dans les Eparses.

(2) Le veloutier est un arbuste typique des littoraux des régions tropicales et des atolls des océans Indien et Pacifique (Heliotropium foertherianum Diane & Hilger). Il peut atteindre une hauteur de 6 m.

(3) A marée basse, des vasques de rétention se forment sur le platier de l’île du Lys, dans l’archipel des Glorieuses. Du point de vue écologique, ces vasques représentent des environnements très intéressants : la faune qui y trouve refuge est adaptée à des conditions extrêmes de salinité, de pH et de température.

(4) Un récif corallien fossile est colonisé par un arbuste de la famille des Lythraceae, adapté à des conditions de salinité élevée. A la Réunion, cet arbuste est connu avec le nom de bois matelot (Pemphis acidula).

TROMELIN: LÉGENDES DES PHOTOS

LÉGENDES DES PHOTOS DE TROMELIN (de gauche à droite et de haut en bas)

(1) Trois fous à pieds rouges (Sula sula, un adulte et deux juvéniles) se reposent sur le branchage d’un veloutier à Tromelin. Cette petite île abrite également une colonie de fous masqués (Sula dactylatra).

(2) Tromelin (surface: un kilomètre carré) est trop petite pour y installer une garnison militaire comme à Europa, Juan de Nova et la Grande Glorieuse. Néanmoins, l’île est occupée en permanence par une équipe de météorologistes. La station météo (construite en 1954) sert également de base pour les scientifiques qui étudient les tortues marines (Ifremer et Observatoire des tortues marines Kélonia).

(4) Tromelin: un bloc de corail fossile jeté sur l’île par une tempête.

(5) L’ancre de L’Utile est encore visible sur le rivage de Tromelin. En 1761, L'Utile, un navire négrier de la Compagnie française des Indes orientales, fait naufrage sur les récifs de l'îlot, y abandonnant les esclaves clandestinement transportés. L’histoire des esclaves oubliés est racontée dans le roman d’Irène Frain Les naufragés de l’île Tromelin. En 2006, une campagne de fouilles à Tromelin a été menée par l’archéologue Max Guérout.

3 avr. 2010

L'EXPO ANNONCÉE EXISTE BIEN, MAIS LES PHOTOS EXPOSÉES NE SONT PAS CELLES DU DIAPORAMA DE LIBÉ.....














































L'information, publiée sur le site web de Libération, annonce qu'une exposition des Terres australes et antarctiques françaises est actuellement présentée à la Bibliothèque de la Cité des Sciences (TITRE: "Les terres australes, dernier réservoir de la biodiversité" - TEXTE: "La bibliothèque de la Cité des sciences et de l’industrie présente une centaine de photographies illustrant la biodiversité des terres australes et antarctiques françaises - TAAF- ainsi que des activités scientifiques qui y sont conduites. Jusqu’au 2 mai. Par Dominique Poiret"). Cliquez sur le mot "diaporama" et vous verrez défiler des images.......qui ne sont pas celles de l'exposition.....L'exposition, elle, existe vraiment, mais l'information n'est pas tout à fait exacte. Un petit tripatouillage? L'auteur du blog n'a peut-être pas visité l'expo à la Bibliothèque de la Cité, et s'est contenté de publier les images qu'il lui ont étés envoyées....

Pas très très grave en effet: nous imaginons bien comment cette news a été concoctée. Néanmoins, nous sommes de l'avis que l'information devrait être précise, qu'en pensez-vous? Surtout sur le site de Libé. Une petite enquête menée sur Google a permis de découvrir que d'autres blogs ont repris pil-poil la news de Libé (exemple: http://fr.newspeg.com ou http://annagaloreleblog.blogs). D'habitude, l'annonce d'une exposition dans la presse écrite ou online est accompagnée d'images sélectionnées par le service de presse et communication, remises aux journalistes avec le dossier de presse, pour illustrer leur papiers sur l'expo en question. Si le papier cite l'expo, les images qui accompagnent l'article doivent évidemment être celles présentées dans l'expo.

Pour la précision, la centaine de photographies présentées dans l'exposition Taaf a été sélectionnée par Lucia Simion parmi les meilleures images représentatives de la variété des paysages, de la faune et de la flore des Terres australes et antarctiques françaises. Il a fallu deux mois pour sélectionner les images, contacter les auteurs, créer une "mosaïque" d'une centaine de photos, accompagnées de textes. Ce n'est donc pas de simples images "collées au mur": il y a une logique, un choix esthétique et biensur un choix de contenus. Il y a un un savoir faire de Picture editor et de directeur artistique. Avec cette séléction d'images, réalisée en collaboration avec le Service Philatélique des Taaf (M. Marc Boukebza), Lucia Simion souhaitait mettre en valeur - de façon visuelle et immédiate - l'extraordinaire biodiversité des Taaf, pour célébrer en beauté l'Année de la Biodiversité parainnée par l'UNESCO.

ILES ÉPARSES: LE RAPPORT DU SÉNATEUR CHRISTIAN COINTAT (COLLOQUE DU 5 OCTOBRE 2009)

Les cinq îles Éparses (Les Glorieuses, Juan de Nova, Bassas da India et Europa, situées dans le Canal du Mozambique, et Tromelin, isolée à l'est de Madagascar) constituent le cinquième district des Terres australes et antarctiques françaises depuis 2007.

Le groupe d'études sur l'Arctique, l'Antarctique et les Terres australes - présidé par le Sénateur Christian Cointat - a souhaité faire connaître les atouts et les enjeux de ces îles en leur consacrant un colloque, organisé le 5 octobre 2009 au Sénat, en collaboration avec les TAAF.

Le rapport du colloque, signé par le Sénateur Cointat (également Sénateur représentant les Français établis hors de France) est en vente à l'Espace Librairie du Sénat, 20 rue de Vaugirard, Paris 6.

Horaires d'ouverture: du lundi au vendredi de 10 h à 18 h, le samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h.
Tél. + 33 1 42 34 21 21. Email: espace-librairie@senat.fr

RAPPORT D'INFORMATION N°299, Les îles Éparses, terres d'avenir. Auteur: Sénateur Christian Cointat.

2 avr. 2010

EXPOSITION TAAF A' LA CITE' DES SCIENCES (SUITE)















Nous sommes heureux de constater que l'exposition photo "Des Tropiques à l'Antarctique" (direction artistique: Lucia Simion avec la collaboration de Marc Boukebza, directeur de la Philatélie des Taaf) a permis d'établir une collaboration fructueuse entre la Cité des Sciences et les Taaf
: l'exposition est présentée à la Bibliothèque de la Cité jusqu'à début mai; l'interview du Préfet des Taaf, M. Rollon Mouchel-Blaisot est online sur Universcience.tv (cliquer sur "les Taaf s'exposent") et l'interview de Cédric Marteau, consérvateur de la Réserve des Taaf est online sur Gaia.network. Encore une fois, la collaboration de M.me Christine Warin, Chargée du suivi de la programmation à la Bibliothèque des sciences et de l'industrie, aura été précieuse. Nous remercions également tous les photographes (professionnels et non-professionnels) qui ont participé à cette expo, ainsi que la cartographe Aurélie Boissière.

En 2007 et en 2008 la Bibliothèque de la Cité avait accueilli deux expositions photo de Lucia Simion: une expo sur la station Dumont d'Urville en terre Adélie et une sur le projet international de paléoclimatologie antarctique
ANDRILL SMS.

Enfin une dernière info: le laboratoire Central Color, qui a tiré les images de l'expo "Des Tropiques à l'Antarctique" présentée au Sénat et à la Bibliothèque de la Cité (ainsi que les tirages de l'expo Albatros au Muséum National d'Histoire Naturelle) a réalisé les 80 grands tirages de l'exposition "Esprit nomade" de Gianni et Tiziana Baldizzone. Cette expo, présentée jusqu'au 18 juillet sur les grilles du Jardin du Luxembourg, a été inaugurée mardi 30 mars par par M. Gérard Larcher, Président du Sénat.

En haut: la séléction d'images réalisée par Lucia Simion (l'exposition à la Cité des Science est complétée par les 18 photos du Carnet philatélique "Éparses")

23 mars 2010

TAAF: LE SÉNATEUR GAUDIN EN VISITE AUX ÎLES AUSTRALES À BORD DU MARION DUFRESNE


Monsieur Christian Gaudin, Sénateur de Maine-et-Loire, Membre du Conseil Consultatif des Taaf est actuellement en visite aux îles australes à bord du Marion Dufresne. L’Office parlementaire des choix scientifiques et technologiques a confié au Sénateur Gaudin la responsabilité de préparer un rapport d’évaluation de l’action de la France dans ses îles subantarctiques, dans les domaines de la recherche et de la protection et de la gestion de la biodiversité.
Monsieur Gaudin, qui a visité l'Antarctique en 2006, est également l'auteur du Rapport OPECST N°230 (2006-2007): Se donner les moyens de l'excellence : la recherche polaire française à la veille de l'année polaire internationale (cliquer sur OPECST pour accéder au rapport online; si la page ne s'ouvre pas, visiter ce lien: http://blogs.senat.fr/antarctique/2007/02/21/publication-du-rapport/)
Voici le blog du Sénateur Gaudin, actuellement à bord du Marion Dufresne: http://blogs.senat.fr/iles-subantarctiques/

PHOTO DU MARION DUFRESNE PRÈS DE L'ARCHE DES KERGUELEN: Lucia Simion 2006
(REF. Carnet Philatélique Taaf Australes)

Un autre blog est celui de Caroline Britz, François et Emmanuel Lepage, trois bretons qui participent à la rotation de mars-avril 2010 du Marion Dufresne (il s'agit d'une journaliste, d'un photographe et d'un dessinateur). Sur le blog on remarque la belle carte géographique (auteur: Aurélie Boissière) et les photos de Saint-Paul et des contreforts de la calotte glacière du Mont Cook à Kerguelen, le plus vaste glacier français, superficie env. 500 km2 (photos de Lucia Simion).

http://cap-sur-les-terres-australes.over-blog.com/pages/j-1-un-reve-austral-2786741.html
http://www.meretmarine.com/article.cfm?id=112713

14 mars 2010

EXPOSITION PHOTO TAAF A' LA CITE' DES SCIENCES (jusqu'au 2 mai 2010)



L'exposition photographique "Des Tropiques à l'Antarctique" est actuellement présentée à la Bibliothèque de la Cité des Sciences et de l'Industrie de la Villette, du 2 mars au 10 mai, dans le cadre de l'Année Internationale de la Biodiversité.

Cette exposition photo - concue et réalisée par Lucia Simion en collaboration avec Marc Boukebza des Taaf - a le but de présenter au grand public les cinq districts des
Terres australes et antarctiques Françaises (Taaf): les îles Éparses, les îles Australes et la terre Adélie en Antarctique. L'exposition est complétée par deux cartes géographiques crées par Aurélie Boissière sur indications de Lucia Simion. Les Taaf représentent un observatoire privilégié de la biodiversité et des effets du changement climatique sur les milieux terrestres et marins.
Lucia Simion est journaliste scientifique depuis 25 ans (docteur en médecine), photographe et picture editor; elle est membre du Conseil Consultatif des Taaf et a visité professionnellement les cinq districts des Terres australes et antarctiques françaises, ainsi que les iles subantarctiques de Nouvelle Zélande et d'Australie, la Géorgie du Sud, les Shetland du Sud et l'Antarctique (8 expéditions dont 3 à la base franco-italienne Concordia, une à la base néozélandaise Scott et une à la station américaine McMurdo). Après l'expo photo sur la terre Adélie et la base Dumont d'Urville (2006) et suite à l'expo sur le projet international ANDRILL SMS (2008, complété par une conférence sur l'Antarctique), il s'agit de la troisième expo photographique de Lucia Simion présentée à la Cité des Sciences, grace à la collaboration de M.me Christine Warin et de son équipe. Nous remercions Noémie Grignon, Attachée de Presse et Assistante du Préfet des Taaf qui a proposé cette expo "Des Tropiques à l'Antarctique" à M.me Warin et à son équipe, en l'absence de Lucia Simion qui était à l'universitè de Grenoble pour un stage de sciences atmosphériques.


L'exposition est composée des 18 photos du carnet philatélique Eparses, plus 100 autres photos illustrant les 5 districts Taaf: le choix photo de Lucia Simion avait le but de mettre en valeur la variété et la beauté des paysages des Taaf, de montrer au public les activités menées sur les districts et sur les bases (recherche scientifique, philatélie, logistique, vie quotidienne, suivi médical), ainsi que l'extraordinaire foisonnement d'espèces vivant sur ces terres éloignées où flottent le tricolore français et le drapeau des Taaf. L'expo présente également les 18 photos du carnet philatélique Éparses (photographe: Lucia Simion). Les auteurs de la centaine de photos séléctionnées par Lucia sont des scientifiques, des photographes professionnels, des philatélistes et des collaborateurs des Taaf. Parmi les scientifiques: Henri Weimerskirch, Paul Tixier, Jérôme Bourjea, Stéphane Durand et Vincent Lecomte/Galatée Films, Alex Falguier, Gérald Berger et Cédric Marteau, Conservateur de la Réserve Naturelle des Taaf; les autres auteurs sont: un Gérant Postal (Yves Nunez, gérant postal à Amsterdam), un philatéliste polaire (Roger Venturini), deux contrôleurs des pêches (Émilie Richard et Hugues Vermande), un navigateur-explorateur (Christophe Houdaille) et trois photographes professionnels: Stefano Unterthiner, Samuel Blanc et Lucia Simion. Nous souhaitons également remercier les auteurs suivants: Amandine George (Taaf), le docteur Jean Rivolier (ancien médécin-chef des Taaf), Thomas Jouanneau et Katel Pierre de l'IPEV. Les cartes géographiques ont étés réalisées par Aurélie Boissière, géographe et cartographe.
Les tirages sont de Yonnel Leblanc pour Central Color.

Cliquer sur Cité des Sciences pour accéder au sit web de la Cité. des Sciences et de l'Industrie. Cliquer ici pour accéder à la WEB TV de la Cité des Sciences et du Palais de la Découverte.

Il s'agit de la troisième exposition photographique de Lucia Simion présentée à la Cité des Sciences, après la Terre Adélie en 2007 et le Projet ANDRILL SMS en 2008 . http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/antartique-2008/

ORAIRES: le mardi, de 12h00 à 19h45 et du mercredi au dimanche de 12h00 à 18h45. Cité des Sciences et de l'Industrie: Niveau -1.
MÉTRO': Porte de la Villette ou Porte de Pantin.
BUS:
75 et PC.


Un deuxième jeu de cette exposition "Des Tropiques à l'Antarctique" est présenté par les Taaf à l'aéroport de Saint-Denis, La Réunion, du 16 février au 15 mars 2010, voir le site des Taaf.

22 nov. 2009

LE MARION DUFRESNE, NAVIRE MYTHIQUE

C'était une première et ça a été un succès fulgurant: la Journée portes ouvertes organisée par les TAAF le dimanche 15 novembre sur le Marion Dufresne a été plébiscitée par environ 3,500 visiteurs, qui se sont rendus au Port, au quai N°8, pour monter sur ce navire mythique, symbole d'exploration et d'aventures dans les mers australes.

Sur le quai, une série de tentes accueillait des expositions photo, des conférences et une boutique qui vendait les produits TAAF. Le nouveau Carnet philatélique ÉPARSES 2009 était évidemment en vente, ainsi que d'autres produits émis par le Service philatélique des TAAF.
Ci-contre, l'affiche produite et diffusée par le service communication des TAAF, annonçant la journée portes ouvertes sur le Marion. PHOTO du Marion Dufresne à Kerguelen, face à l'Arche: (c) LUCIA SIMION.

Le Marion a appareillé le 18 novembre, pour une rotation dans les îles australes. Le préfet des TAAF, Monsieur Rollon Mouchel-Blaisot est parmi les passagers.

20 nov. 2009

DES RÊVES FORGÉS DANS LE SEL ET LES EMBRUNS

Christophe Houdaille est l'auteur d'une des photos présentées dans l'exposition "Des Tropiques à l'Antarctique" organisée par les TAAF du 28 septembre au 5 octobre 2009 au Sénat: il s'agit d'une très belle image du Doigt de Sainte-Anne à Kerguelen, sous la neige, avec des milliers de poussins de manchots royaux au premier plan. Cette photo était publiée dans l'ouvrage Au vent des Kerguelen, un séjour solitaire dans les îles de la Désolation (Éditions Transboréal, 1999), récit d'un séjour de seize mois dans cet archipel des terres australes, à bord du voilier Saturnin.

Le chant des voiles, petites pensées sur la navigation hauturière est le nouvel ouvrage de Christophe Houdaille, publié en novembre 2009 chez Transboréal dans la collection Petite philosophie du voyage (dimensions:11 x 16,6 cm, 96 pages, Prix: 8 €). Christophe est createur d'une voilerie. Il a construit son cotre et a couvert plus de 90.000 milles à la voile, en bouclant deux tours du monde par les trois caps. Il vit en Irlande. Son site web professionnel: www.fastnetsails.com

Présentation de l'ouvrage (d'après le site de l'Éditeur): Larguer les amarres, hisser les voiles, mouiller l’ancre… ces actes de la vie du marin sont aussi de magnifiques métaphores du voyage. Partir en solitaire affronter pendant des mois la houle australe, les coups de tabac, la veille aux icebergs ou la solitude d’un hivernage, faire corps avec son bateau, s’abandonner en confiance à une voile fixée sur une coque, tout cela symbolise, pour notre monde soucieux de sécurité et de confort, la plus grande liberté qui soit. Naviguer, c’est entretenir une connivence hors du commun avec les éléments, l’océan bien sûr, mais aussi le ciel, lieu du vent ou de la tempête, et la terre, but du voyage ou lieu d’escale. C’est être sensible aux mille et une nuances de la mer, dont les irisations changeantes développent la sensibilité esthétique du marin et dont les humeurs et les caprices l’invitent à une confrontation qui lui permet d’éprouver son audace et sa force et de retrouver sa nature profonde. C’est aussi tisser des liens familiers avec le peuple de la mer, les réconfortants compagnons de voyage que sont les baleines ou les dauphins, l’étrange luminescence des méduses, l’amical ballet des goélands et des albatros. C’est, enfin, entrer dans une communauté d’hommes et de femmes dont les valeurs et les rêves, forgés dans le sel et les embruns, sont un antidote à la société de consommation.


La mer, la nuit (extrait des pages 33-36).


« Les nuits en mer sont magiques. L’obscurité altère les proportions, change les formes ; même l’ouïe vous joue des tours. Le pont est tantôt hanté d’esprits farceurs qui tendent des pièges, tantôt un lieu propice au dialogue avec l’infini des étoiles. Dès qu’on s’éloigne des lumières artificielles de la civilisation, le ciel apparaît comme nulle part ailleurs : dense, profond, scintillant de myriades d’étoiles, et l’on peut alors rester absorber des heures dans sa contemplation.

Quand on longe une côte, les lumières des hommes habillent l’horizon : draperies roses chapeautant les villes, chapelets de lumières signalant les villages, lucioles indiquant les maisons isolées. Et puis il y a les phares qui, par leur couleur ou le rythme des éclats qui leur sont propres, vous disent leur nom. Dans la nuit noire, le faisceau puissant d’un phare aide à trouver sa position plus sûrement que sa silhouette diurne, parfois guère visible dans le paysage, au point que certains préfèrent naviguer de nuit plutôt que de jour dans un estuaire ou un fjord balisés. La nuit, la côte vue du large ne dévoile que sa parure de lumières. Comme les oiseaux, comme les papillons nocturnes, on peut se sentir attiré par ces lueurs, ces témoins de la civilisation, ces espoirs de repos dans un havre accueillant. Les nuits en mer sont si froides, il fait si noir, le sommeil est si difficile à chasser ! Et puis à force de fouiller l’horizon à la recherche du signal des phares, on finit par voir des lumières partout. Des hallucinations. C’est alors qu’il faut se rappeler qu’on a désiré cette nuit, et qu’il suffit d’un café chaud pour que l’on s’y trouve bien. La lune se lèvera bientôt, et elle couvrira la mer de reflets d’argent. Et puis l’aube montera de l’horizon, et cela vaudra le coup de regarder le lever du soleil.

Traditionnellement, la vie à bord s’organise autour de quarts de quatre heures que se partagent deux bordées, ce qui signifie que chacun doit travailler douze heures par jour. Quand on navigue à deux, on peut se caler sur différents rythmes. Entre Saint-Pierre-et-Miquelon et New York nous essayions de tenir le plus longtemps possible dehors. Il gelait souvent, le régulateur d’allure étant en avarie il nous fallait barrer la plupart du temps, mais à l’intérieur il faisait si froid et humide qu’il était difficile de se reposer. Nous restions parfois six heures dehors, et la seule chose qui nous faisait tenir longtemps était l’idée de profiter à tour de rôle d’un aussi long repos. En plein été dans le Sud, nous divisions la courte nuit en deux. Il nous fallait veiller attentivement aux icebergs. À minuit, nous préparions un repas léger qui réchauffait celui qui allait dormir le ventre plein, et qui donnait de l’énergie à l’autre.

Le navigateur solitaire s’accorde bien sûr à un rythme très différent. Dans les zones où le trafic des navires est intense, ou bien lorsque la mer se couvre d’icebergs, il dort très peu. La nuit par périodes de vingt minutes, plus une sieste l’après-midi, lorsque la visibilité est bonne. Ainsi à l’arrivée en Géorgie du Sud, ou dans le golfe de Gascogne au terme d’un tour du monde sans escale, j’ai veillé trois nuits consécutives. Mais j’étais tellement enthousiasmé par l’idée de l’arrivée que lutter contre le sommeil n’était pas trop difficile. Encore que je me souvienne de m’être tenu debout car mes yeux se fermaient dès que je m’asseyais. Pourtant, une fois à l’amarrage, le sommeil mettait plusieurs heures à vaincre la tension diurne et nocturne. »

(c) Christophe Houdaille, Le chant des voiles (Transboréal, 2009)

8 nov. 2009

BILAN DU SALON PHILATÉLIQUE D'AUTOMNE: SUCCÈS DU CARNET "ÉPARSES"

Le Salon Philatélique d'Automne 2009 vient de fermer ses portes à l'Espace Champerret sur un bilan extrêmement positif. Le stand des TAAF a accueilli d'innombrables visiteurs et le nouveau Carnet philatélique dédié aux ÉPARSES a reçu un accueil formidable de la part des collectionneurs de timbres et de carnets TAAF, ainsi que par de nouveaux adeptes, fascinés et intrigués par ces îles aujourd'hui inhabitées, théâtre d'événements historiques tragiques et passionnants. Plusieurs visiteurs avaient lu les articles parus dans Le Monde du 19 mai et du 8 octobre (auteur: Marie-Béatrice Baudet), ainsi que les papiers publiés dans le numéro de novembre de l'Echo de la Timbrologie (signés Sophie Bastide-Bernardin) et le roman de Irène Frain Les Naufragés de l'île Tromelin (Michel Lafon, 2009). La photo de l'ancre de L'Utile "campait" sur les murs du stand et c'était donc une occasion formidable pour raconter les tribulations des esclaves malgaches - les Robinsons noirs - aux visiteurs qui manifestaient leur intêret.

La pugnacité de l'auteur des photos du carnet (Lucia Simion), ainsi que le savoir faire de Marc Boukebza (Directeur du Service Philatélique des TAAF) et l'excellence des services techniques de l'Imprimerie des Timbres-poste de Périgueux ont permis de réaliser un produit plébiscité par les philatélistes polaires et non-polaires. Nous rappelons que la philatélie représente le 10% du budget des TAAF: les efforts de ceux qui se sont battus pour que le carnet ÉPARSES voit le jour n'auront donc pas été vains. Le carnet avait déjà reçu un accueil chalereux lors de sa présentation au Senat le 5 octobre, à l'occasion du colloque sur les Éparses voulu par le préfet Mouchel-Blaisot. Ce jour là, le préfet avait indiqué que le numéro 1 des 500 carnets "collector" non dentelés avait été offert au Président de la République, qui est un philatéliste averti: nous serions curieux de connaître son avis...

Ci-bas, quelques images du stand des TAAF au Salon philatélique d'Automne 2009: Noémie Grignon, Attachée de Presse des TAAF et assistante du Préfet; Marc Boukeza, Directeur de la Philatélie et le Docteur Claude Bachelard, Medecin-chef des TAAF, s'entretiennent avec des philatélistes. La boîte aux lettres remplie de plis à destination des ÉPARSES.....Lucia Simion dédicace le carnet (photo de Roger Venturini). En haut, le tampon crée par Daniel Astoul à l'occasion de ce rendez-vous bisannuel. Photos du stand: Lucia Simion.






CRÉATEUR DE TAMPONS POLAIRES


Les hivernants et les campagnards d'éte en raffolent. Il s'agit des "tampons personnalisés", ces cachets qui donnent une jolie touche artistique et souvent drôle (à l'humour un peu estudiantin) aux plis envoyés depuis la terre Adélie et les autres quatres disticts des TAAF, et également depuis le Marion Dufresne. Daniel Astoul, philatéliste polaire chevronné, membre de l'Union Française de Philatélie Polaire SATA et artiste en a crée..... 175 depuis 1998! Nous avons rencontré Daniel au Salon Philatélique d'Automne et nous lui avons posé quelques questions pour en savoir plus sur sa passion. Cliquez sur les pages en bas de l'interview pour voir un échantillon des tampons crées par Daniel Astoul, ainsi qu'un plis oblitéré et cacheté.

Q. Comment est née votre activité de « créateur » de maquettes de tampons polaires ?

D.A. Mon ami Philippe Lepatre, futur gérant postal en Terre Adélie pour l’année 1998, connaissant ma passion pour le dessin, m’avait demandé de lui faire la maquette du tampon « MIDWINTER 98 ». Ce n’est certainement pas ma plus belle réussite, mais ce fût une entrée dans le domaine particulier de la création de maquettes de tampons. Ensuite, le bouche à oreille, a fonctionné auprès des futurs partants vers les 4 districts des TAAF et les demandes ont commencé à se multiplier pour atteindre des sommets puisque je viens de réaliser 40 maquettes différentes en l’espace d’un mois.


Q. Qui sont vos clients ?


D.A. Ce sont principalement les hivernants qui vont partir pendant un an dans les 4 districts des TAAF (St Paul Amsterdam, Crozet, Kerguelen et Terre Adélie). Ces derniers souhaitent marquer leur passage dans ces territoires par un tampon correspondant à leur activité. Ces marques privées apposées sur les courriers sont très recherchées par les philatélistes.

Cela va du Chef de District, Médecin, Gérant Postal, Techniciens (Garage, Infrastructure, Centrale, Télécom …) Scientifiques (Ornithologue, Biologiste…) mais aussi cuisinier, boulanger…

L’Administration des TAAF me sollicite également pour les tampons marquant un événement souvent historique dans un territoire et aussi pour les tampons de salons philatéliques (Salon Philatélique d’Automne…) Enfin, étant philatéliste et membre de l’Union Française de Philatélie Polaire SATA, nous réalisons régulièrement des tampons envoyés sur place pour commémorer un fait historique ou autre. Comme exemple je peux citer le cinquantième anniversaire du passage du « Mischief » à Kerguelen le 2 février 1960 qui donnera lieu à une oblitération le 2 février 2010 agrémenté du tampon marquant cet événement



Q. Quels éléments doivent-ils vous envoyer vos clients pour réaliser le tampon et quelles sont les étapes de la conception et de la fabrication?


D.A.
J’insiste toujours pour que le demandeur définisse lui-même l’idée générale de ce qui figurera sur son tampon et bien sur le texte qui devra apparaître sur ce visuel. La première étape est de définir avec l’intéressé le format souhaité (oval, circulaire, carré, rectangle, triangle, en forme de carte du district ou sans pourtour) Ensuite le choix du sujet principal est souvent en rapport avec un animal typique de ces îles. Grâce à une documentation importante (livres, internet et photos personnelles prises lors du voyage effectué dans les îles sub-antarctiques) je dessine la maquette de départ. Selon le souhait de l’intéressé ce visuel peut être la reproduction simple de ou des animaux concernés mais aussi très souvent sous une forme humoristique je dois représenter le sujet en rapport avec l’activité de l’hivernant.

En exemple, je viens de réaliser la maquette du Second de cuisine de Kerguelen qui souhaitait un éléphant de mer en tablier de cuisinier et un manchot avec une casserole prêts à faire cuire un cormoran de Kerguelen dans une marmite, le tout avec en fond la carte de l’Archipel de Kerguelen. Une fois la maquette terminée et approuvée par le bénéficiaire (souvent avec de nombreuses modifications) je soumets le produit fini au Directeur de la Philatélie des TAAF qui confirme son accord car le visuel doit rester dans un domaine relativement strict.

J’adresse ensuite le projet complet au format A4 au fabricant en lui indiquant les dimensions souhaitées pour le tampon définitif. La réalisation du produit est effectuée par une machine sophistiquée qui par gravure laser reproduit le dessin sur un support caoutchouc. Ce support est ensuite monté sur un manche en bois. C’est pour moi un réel plaisir lorsque je reçois dans ma boite à lettre, plusieurs mois après la réalisation de ce dessin, une belle enveloppe agrémentée de ce tampon et de la signature de l’hivernant.

TOUS LES TAMPONS: (c) DANIEL ASTOUL. Reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur.